Lors, de ma course lente,
Foulai les bois, les landes,
Cherchant en solitude
Ce qu'en sollicitude
Jamais je ne trouvai.
Qui se souvint de moi?
De qui furent ces rimes
Qui troublent mon émoi?
Était-ce donc un crime
Quand les hommes m'aimaient?
Làs, de ma course lente,
Foulant les bois, les landes,
En grande solitude
Ai perdu l'habitude:
Jamais plus ne pourrai.
Qu'un homme se souvienne
Et revienne vers moi,
Que de sa main me tienne
Et me rende l'émoi,
Que si lontemps quittai.
Lors, de ma course lente,
Quittant les bois, les landes,
De sa sollicitude
Ferai mon habitude:
En ses bras je pourrai.
Déesse souveraine,
Qui chasse en forêt,
Nul ne saura la peine
Qui te tient en ses rêts,
Car nul ne te connaît.
Làs, de ma course lente,
Perdue en bois, en landes,
D'infinie solitude
Ai fait mon habitude,
Et seule je vivrai.
Elle est dans les forêts
Comme grande ombre noire,
Galopant sans arrêts
Mais pleurant larmes noires
Car nul ne la connaît.
Copyright © 1998 La Licorne Noire
Ami Banban, grand amateur de filk songs, as-tu reconnu l'air sur lequel chante la Licorne Noire?