Logique tétravalente
Dans le discours politique, religieux, social ou économique, la logique
dichotomique (dite «aristotélicienne»,
«binaire» ou «booléenne») à
laquelle nous sommes habitués sert plus souvent d'outil d'aveuglement pour
camoufler le mensonge ou l'absence de raisonnement que d'outil de raisonnement
sérieux («qui n'est pas avec moi est contre moi» et autres
fariboles de la même eau).
Dans le discours philosophique comme dans le discours technique ou scientifique
de pointe, la logique dichotomique a depuis longtemps atteint son niveau de Peter
(niveau d'incompétence: le point où elle cesse d'être un outil
de réflexion pour devenir un handicap au raisonnement sérieux), on
s'en rend compte dès qu'on discute de questions ontologiques ou de physique
quantique.
Bien sûr, il ne faut pas jeter aux poubelles la logique dichotomique: ce
marteau de la pensée reste très utile pour enfoncer les clous de la
raison logique dans le cercueil des problèmes simples, mais il est grand
temps de ranger cet ancien outil avec sa boîte à clous rouillés
dans le coffre à outils de grand-papa et d'apprendre à utiliser un
outil plus adéquat pour enfoncer les vis du raisonnement logique dans le
cercueil des problèmes complexes.
Je vous propose donc un tel "tournevis" en quelques pages dont vous me
pardonnerez sûrement l'aridité: cet outil de raisonnement précis
est aussi neuf pour moi que pour vous; en élaborer les règles logiques
n'a pas été évident, s'habituer à son usage ne l'est
guère plus pour quelqu'un comme moi, habitué depuis longtemps à
essayer d'enfoncer les vis à grands coups de marteau et à s'inquiéter
ensuite en les voyant tomber...
On ne le sait que trop bien: l'erreur est humaine. Moi aussi, ce qui explique peut-être
l'erreur qu'en cette nuit de Noël je viens de trouver et corriger dans mon travail
sur la logique tétravalente, erreur qui faisait perdre tout sens à
l'introduction de la valeur logique B.
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