www.cafe.edu

APPRENDRE SUR MESURE

Ce qui se mesure en apprentissage est habituellement l'aquisition réussie d'une connaissance. Le plus simple est de poser des questions, de fixer un contenu de «bonne réponse» et de donner les points à ceux qui trouvent. On peut attribuer plus de points à certaines réponses et moins à d'autres. Telle est la méthode classique, qu'il faut appeler magistrale car elle repose entièrement sur le maître. Il y en a deux autres, plus scientifiques.

En docimologie (science de la mesure en éducation), il est remédié aux erreurs éventuelles par un ajustement à la compétence du groupe. Si les notes sont réparties normalement, il y aura peu de notes très faibles ou très élevées et une majorité de notes moyennes. On peut donc corriger les résultats obtenus par la méthode classique en donnant un résultat considéré comme bon à ceux qui ont une note moyenne (par exemple 50 peut devenir 70) et ne faire échouer que les 20% qui ont les notes les plus basses. On n'arrête ainsi que ceux qui ont moins que la moyenne des écarts à la moyenne. Les notes se trouvent ainsi ajustées à la compétence de la classe. L'ajustement est confié à l'administration scolaire ou à des logiciels. Telle est la première manière courante d'évaluer, en sciences de l'éducation. C'est ce qu'on appelle une note pondérée.

On s'est intéressé par la suite à la valeur formative des questions. On a pu mesurer, à partir des notes pondérées, un moment idéal d'apprentissage: celui où une majorité d'apprenants qui ne connaissaient pas la bonne réponse, la découvrent. Dans le groupe, pour chaque question, suivant son niveau, on a pu désigner à qui il faut la poser pour qu'il l'adopte facilement et qu'il apprenne. Ici, la docimologie est devenue de l' édumétrie.

Les questions à choix multiple (qcm) des C.A.F.É. ont d'abord été expérimentées dans des groupes représentatifs selon les régions, ce qui a permis de leur calculer un indice de difficulté. Celui-ci correspond au degré d'habileté requis pour en assimiler facilement le contenu. Parmi le grand nombre des fautes possibles en français et le nombre, plus petit, des fautes probables selon la région, il est possible par ce moyen-là de choisir pour chacun celles qui vont lui enseigner quelque chose et qu'il pourra intégrer à ce qu'il sait déjà. Il pourra le retenir.

Dans les trois cours de mise à niveau, les questions ont été échelonnées. Cours 1, les Bases : Le tiers des qcm les plus faciles. Cours 3, la Haute Voltige, le tiers des qcm les plus difficiles. Les autres au centre : cours 2, les Obstacles. Les sujets abordés ont alors suivi les qcm retenues par niveau. Et dans chaque cours, trois tours sont prévus dans chaque sujet, pour que ce soit aussi par le plus simple qu'on commence et que la suite se bâtisse sur cette base.

L'édumétrie rend possible une adaptation du contenu de l'enseignement aux besoins de chacun et chacune, au fur et à mesure de ses progrès.